Sa Faune

La faune de Port-Cros

La faible superficie de Port-Cros n’a pas permis le développement de grands animaux. En revanche, certaines espèces y trouvent un ultime refuge à l’abri des prédateurs. Au carrefour des grands mouvements saisonniers entre l’Europe et l’Afrique, l’île est une escale privilégiée pour les oiseaux migrateurs.

L’avifaune de l’île de Pros Cros comporte quelques espèces rares et nicheuses comme le goéland leucophée (nicheur dont la population n’est plus du tout en voie d’extinction), l’aigle botté (migrateur rare), le faucon pèlerin, le puffin cendré et le puffin de Méditerranée. De nombreux oiseaux migrateurs séjournent au printemps et à l’automne.

Le printemps voit défiler les grands migrateurs tels le milan noir, la bondrée apivore mais aussi de nombreux passereaux dont le guêpier et la huppe fasciée. Sur 177 espèces d’oiseaux observées, 26 sont nicheuses. Parmi ces dernières, le rossignol philomèle, le pouillot véloce, le pinson des arbres ; trois espèces de mésange et quatre de fauvettes se disputent l’intérieur des terres.

Parmi les rapaces, il est plus courant d’observer l’épervier ou le faucon crécerelle que le faucon pèlerin, chasseur d’oiseaux. Quant au rarissime faucon d’Eléonore, il fut récemment aperçu dans l’archipel. La nuit, il est fréquent d’entendre le chant scandé du hibou petit-duc.

Parmi les oiseaux de mer, le goéland leucophée voit ses effectifs se stabiliser. L’été, il est aisé d’apercevoir le puffin cendré ou encore quelques jeunes cormorans huppés venus de Corse pour l’occasion. C’est en revanche en hiver que l’on observera le plongeon des fous de bassan et au printemps, le vol en boucle du puffin de Méditerranée.

La faune terrestre comporte quelques particularités comme le discoglosse sarde (amphibien) et le phyllodactyle d’Europe (petit gecko endémique de Port-Cros, de Corse et de Sardaigne).

Les populations d’invertébrés et de chiroptères sont également très riches en diversité d’espèces.

Des onze espèces de mammifères présents sur l’île, les chauves-souris sont les plus nombreuses (7 espèces) ; les autres ont été introduites par l’homme au cours des siècles, involontairement ou non (rat noir, chat haret, mulot, lapin).

La couleuvre à échelons se nourrit régulièrement de rats, contribuant à en limiter la prolifération. Mesurant jusqu’à 2m, la couleuvre de Montpellier, endémique de Méditerranée, est le plus gros reptile français. Le phyllodactyle, spécifiquement méditerranéen, et l’hémidactyle sont des geckos. Principalement actifs la nuit, ils sont parents des lézards dont ils se différencient par une pupille verticale et des doigts munis de petites ventouses.

Egalement endémique de Corse et de Sardaigne, le discoglosse sarde est une espèce très rare, témoin de l’ancien continent proto-ligurien, il y a 6 millions d’années.

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